Pour rien

- Haiku virtuel de chiotte.
- Désodoriser ?
- Non, c'est plutôt lui faire sentir de son bonheur

Ecrire pour le plaisir.
Deux mois plus tard.

Bonheur en demi-teinte. Des fleurs en moins. Des bras levés mais pas tendus.
L'aventure continue, discrète. Plus de cris, des chuchotements assourdis.
La chèvre, le temps de la transhumance grignote sur le côté, loupe des wagons.
Elle se fout des marchandises. Le seul truc important, c'est les feuilles d'herbe.
Pour un petit temps chaque fois les berges et les bergers s'éloignent, puis reviennent, pressants.

La chèvre folle poursuit son chemin.

Est-ce que ça bruisse ?

Je ne le sais toujours pas.

Pourquoi répandre ce qu'il y a de plus glauque en soi ?

De plus laid.

Pour être plus beau, plus sain ? En éjectant sur les autres sa laideur, on se purifie ?

La bataille de caca ?

J'entre sans frapper parce que c'est chez moi.

Les colocs sont pas là.

Ca sentira la clope le whisky et la tisane quand ils repasseront. Zon labitude.

Pourquoi j'ai dessiné une chèvre et un truc moche ? Sen fou.

Tiens je vais dessiner un flipper. Plein de couleurs et des billes qui vont vite.

Parce que j'ai envie de dessiner un flipper. Et ça me fera marrer de le mater plus tard.

Sinon ça va.

Officialisation de la Pazilla. Quelle connerie ! Mais je sens qu'une ère de marrade s'ouvre et ça c'est cool.

Faudrait que je consigne les anecdotes. Un cadenas ou un code.

Banque, ou gare, paf, conversion en sous.

Mais on a tout le temps.

La vamp ! Evidemment ! Et les fleurs de contrée ! Et les précieuses ! Et les autres ! Hi hi ! Merci les artistes de l'amour, j'ai pas besoin de faire de poème d'amour public rentable !

Bon, mais il y a des hic...

Qu'est-ce que je fais du "Don't be afraid ?", du "Where is the danger ?". Des "Open your heart it is secure !", du "Can I push the volume up ?", "Can I speak louder ?"

Ah oui ! J'ai les mantras. Mantra consigné "Ranafout'"

"Raaah Na-Fout'!"
"Raaaaaahaa-Nafout'!"

Mantra personnel coopératif et libre de droit : "La vie c'est un + nom commun".

Evidemment qu'il est bien celui-là.

Tiens demain je vais discipliner des photons. Quelle connerie aussi ça !

Discipliner des photons. Lé con lui.

Comment il va San Go Ku ?

Putain c'est qui San Go Ku ? San Go Ku c'est San Go Ku c'est personne il existe pas, tranquille.

Moi tranquille tkt.
Maintenant toi tranquille aussi comme ça peinard. Pazilla.

D'où que tu sois, quel que soit gnagnagna je te veux du bien.

Pazilla !

La dernière fois j'ai posé cette fleur j'ai décollé. Je suis parti entre les mondes. D'aucuns diront. Mais d'aucuns disent n'importe quoi. Je dois dire qu'entre les mondes il y a beaucoup de choses étonnantes. J'aimerais graver ici la danse avec les pigeons. Devenir pigeon. Trouver la bonne place, soleil ou ombre, sans problème de gravité. Ces histoires de chaleur et de froid. La course sous le soleil. Se trancher la main avec le verre de ses binocles éclatées pour voir si ça coupe, au cas où la torture pointerait son nez. Et ce romarin. Et les deux roues, comme si à chaque arrêt l'un deux allait vous embarquer pour vous faire rencontrer ceux qui savent. Dormir sur les pierres au bord de l'autoroute, l'avion en hélium et le parapluie au dessus de la tête. Essayer de boire une bière, faire tous les gestes, mais ce monde n'est pas le bon. Les chiens aboient, les trois voies sont larges, et les arrêts de bus des lieux de tournage. Farandole. Et ce métro, au rythme philosophique, où tous se retournent comme un seul quand je respire vers le haut. Et cette femme, qui me demande de me pousser, en touchant mon front de ses fesses. J'apprendrai à dire bonjour, mais quand je connaîtrai le mot, il sera trop tard. Elle était belle cette psychiatre, et elle avait sur moi un regard de femme. Ce qui est rare dans ce genre de cas. Mais c'était trop tard. Bon, on reparlera de tout ça.

Ici et maintenant. Besoin de loghorrer un peu avant de me coucher. Bon rapide on fait pas gaffe au style, la postérité bat les steacks ce soir. Oh la fatigue immense. Cette impression que ma tête est un livre ouvert, un web consultable et consulté. Mais ce n'est pas possible, c'est une boite fermée.

Et l'impression de n'avoir qu'un pion ou deux sur un seul territoire de la partie de Risk. Attendre patiemment ses renforts. Mais à un moment il faut attaquer. Pour gagner une carte. Pour enfin avoir une combinaison.
Sans compter, le cosmos. Je vous fais pas le coup du travelling arrière, avec la table de jeu, la traversée de plafond, le village, la région et les nuages, mais on imagine quand même deux trois abeilles qui cinglent le champ.

Chaque micro-événement devient une source de questionnement. Est-ce réussite ou suis-je en position d'échec, qu'a bien pu motiver cette phrase dans cette bouche. Et les perles dans les pâtes je ne les cherche plus, elles éclosent.

Alors on verra bien. Hé ben voilà. Alors on verra bien. Et il est où le style, le cap. Et l'humour, il est pas un peu chelou cet humour. On dit des choses tarabiscotées et on finit par une phrase qui flotte. Plus décrochage. Nimpouze.